Sébastien Lecornu a présenté ce matin sa démission au président Emmanuel Macron qui l'a acceptée - Il va s'exprimer à 10h45 depuis Matignon


Sébastien Lecornu a présenté ce matin sa démission au président Emmanuel Macron qui l'a acceptée - Il va s'exprimer à 10h45 depuis Matignon

L’euro chute lundi avec l’annonce de la démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu, qui renforce la crise politique en France et alimente le risque d’une dégradation de la note du pays sur le marché obligataire.

Vers 11H05 à Paris (09H05 GMT), la monnaie unique perdait 0,63% face au dollar, à 1,1688 dollar pour un euro.

Le locataire de Matignon, nommé le 9 septembre, qui devait tenir son premier Conseil des ministres à la tête du gouvernement plus tard dans la journée lundi, s’est rendu aux premières heures de la matinée à l’Élysée pour remettre sa démission au président Emmanuel Macron, qui l’a acceptée, selon un communiqué de l’Elysée.

Cette démission plonge la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies.

Ce départ « montre clairement à quel point la fracture au sein du Parlement rend presque impossible l’adoption d’un budget visant à réduire le déficit », a souligné Jack Allen-Reynolds, analyste de Capital Economics.

"Etre premier ministre est une tâche difficile. Les conditions ne sont pas remplies (...) Depuis trois semaines, ma parole a été rare". 

10h45: "J'appelle le Président à dissoudre l'Assemblée nationale", a déclaré Marine Le Pen

10h21: "Retour aux urnes. Coalition des droites. Maintenant", déclare Marion Maréchal, la présidente du mouvement Identité Libertés, sur son compte X.

 Sébastien Lecornu a justifié sa démission du poste de Premier ministre lundi matin par le fait que « les conditions n’étaient plus remplies », notamment avec le changement de pied dimanche soir du président des LR Bruno Retailleau sur la participation de son parti au gouvernement.

Le renoncement à l’article 49.3 de la Constitution, pour redonner la main au Parlement, « n’a pas permis ce choc de se dire qu’on peut faire différemment », les partis politiques « continuent d’adopter une posture comme s’ils avaient tous la majorité absolue » et la composition du gouvernement « a donné lieu au réveil de quelques appétits partisans », « non sans lien avec la future présidentielle », a affirmé le Premier ministre démissionnaire dans une déclaration sur le perron de Matignon.

Il a regretté que « les formations politiques ont fait mine parfois de ne pas voir le changement, la rupture profonde que représentait le fait de ne pas se servir de l’article 49.3 de la Constitution, c’est à dire que, au fond, il n’y avait plus de prétexte pour une censure préalable ».

Mais il a clairement ciblé le président des Républicains Bruno Retailleau qui a précipité sa chute en remettant en cause dimanche soir la participation des Républicains au gouvernement à peine celui-ci formé.

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